INSUFFISANCE CARDIAQUE VOUS CONNAISSEZ ?

Plus l’insuffisance cardiaque est diagnostiquée tôt, plus les traitements sont efficaces. Encore faut-il savoir reconnaître ses premiers signes, légers en général, et en parler à votre médecin.

En attendant d’en savoir plus sur le sujet, des études publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) montrent que les Français dorment mal ou pas assez. On parle d’insuffisance cardiaque quand le cœur ne joue plus son rôle et n’envoie plus à un rythme normal du sang et de l’oxygène à l’ensemble de l’organisme. Principaux signes : essoufflement ou dyspnée, fatigue, gonflement de certaines parties du corps. Mais la maladie n’apparaît pas brutalement, elle évolue et s’aggrave peu à peu. Au début, l’essoufflement ne survient que lors d’efforts importants. Puis il se déclare en cas d’efforts modérément intenses, en montant un étage ou en marchant rapidement par exemple. Ensuite, difficulté à respirer et fatigue se font sentir lors d’activités physiques même légères, comme marcher dans l’appartement, mais pas au repos. Quand les symptômes se manifestent même au repos, l’insuffisance cardiaque est grave. En position allongée, il faut plusieurs oreillers pour relever le torse et mieux respirer (respiration courte et sifflante). La dyspnée est due à l’engorgement du sang dans les poumons et la fatigue au déficit d’irrigation sanguine des muscles. Le gonflement des pieds et des chevilles, ou même des veines du cou et du foie est le troisième signe d’alerte. Une prise de poids importante et rapide, de l’ordre d’un kilo par jour, est particulièrement alarmante : elle traduit une poussée d’insuffisance cardiaque et doit inciter à consulter en urgence.

PRÉVENIR AGGRAVATION ET COMPLICATIONS

Comme toujours, mieux vaut réagir tôt et consulter avant que l’insuffisance cardiaque se complique et finisse mal : arrêt cardiaque, embolie pulmonaire, foie et reins endommagés. Les symptômes ressentis et un examen complet mettent le médecin sur la voie mais, parfois discrets ou inconstants, les symptômes peuvent passer inaperçus et des examens sont souvent nécessaires.

Athérosclérose en cause

L’insuffisance cardiaque menace les personnes porteuses d’une malformation congénitale, d’une valve cardiaque déficiente ou souffrant d’une maladie pulmonaire chronique. Mais elle peut aussi survenir au décours d’une maladie infectieuse guérissable (myocardite) ou, le plus souvent, être due à l’athérosclérose, c’est-à-dire à l’accumulation, au fil des années, de graisses, de sucres, de tissus fibreux, de calcaire sur les parois des artères qui finissent par s’épaissir et se couvrir de plaques d’athérome qui réduisent et obstruent le diamètre des vaisseaux sanguins. Certaines personnes passent directement par la case infarctus du myocarde – dû au décollement d’une plaque d’athérome qui bouche l’artère et provoque la formation d’un caillot – sans avoir ressenti d’essoufflement ou bien ne l’ayant pas pris en compte parce qu’il était léger. L’insuffisance cardiaque suit alors l’infarctus si l’artère n’a pas été débouchée rapidement. La partie nécrosée entraîne un moins bon fonctionnement du cœur.

Ce qu’il faut faire

L’idéal est de prévenir puisque les causes d’athérosclérose sont connues : alimentation désé­quilibrée et trop riche d’où hypercholestérolémie, obésité et diabète, sédentarité, tabagisme, abus d’alcool, hypertension. Mais une fois l’insuffisance cardiaque diagnostiquée, on peut alors prévenir son aggravation en corrigeant son mode de vie.

  • Perdre du poids pour soulager le cœur.
  • Réduire sa consommation de sel (charcuteries, crevettes, certaines eaux minérales, sodas), de graisses et d’alcool.
  • Arrêter de fumer.
  • Et, avant l’hiver, se faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque, car les infections touchant les voies respiratoires aggravent les symptômes d’insuffisance cardiaque.

Traiter avant tout

Le traitement, médical ou chirurgical selon les cas, est cependant primordial. Si la cause est un problème de valve, réparer celle-ci ou la remplacer permet de mettre fin à l’insuffisance cardiaque. Les médicaments visent à soulager (digitaliques) et/ou à stopper l’évolution de la maladie, voire à la faire régresser. Le cardiologue choisit, parmi les différentes familles de médicaments actuels, celui ou ceux qui conviennent selon la gravité de la maladie : diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, bloqueurs de l’angiotensine, bêtabloquants, antagonistes de l’aldostérone.
SOPHIE ALBANEL

Conseils de pharmacien

« Il est important, voire vital, de savoir appeler les secours.» En cas de problème cardiaque grave, de la rapidité d’intervention des secours dépendent les chances de survie de la personne. En cas de manifestations aiguës, sueurs, tête qui tourne, malaise, etc., et d’essoufflement interdisant de s’allonger, pas d’hésitation : il faut appeler le Samu. Pour cela, faites le 15 !


LES BONS GESTES

  • Pensez à prendre chaque jour à peu près à la même heure les médicaments prescrits.
  • N’interrompez pas votre traitement de votre propre chef, même en cas d’effets secondaires, mais parlez-en à votre pharmacien ou appelez le médecin.
  • Avant d’entreprendre un grand voyage ou de prendre l’avion, demandez le feu vert à votre cardiologue.
  • Pesez-vous tous les matins après avoir uriné et contactez le médecin en cas de prise de poids de plus d’un kilo en une journée.
  • Les dérivés nitrés dilatent rapidement les vaisseaux sanguins en cas de crise d’angine de poitrine (angor) due au manque d’apport sanguin et donc d’oxygène. On peut aussi les prendre préventivement avant un effort par temps froid. Ils peuvent donner maux de tête, vertiges et rougeurs si vous êtes allongé, mais sans caractère de gravité.
  • Les diurétiques, en augmentant le volume d’urine, aident à éliminer le surplus de fluides accumulés dans les poumons ou les jambes, mais provoquent la perte de minéraux, notamment de potassium et de magnésium. La prise de compléments (en pharmacie) permet de compenser ces fuites.
  • Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion provoquent une toux irritante, mais sans gravité, dans 10 % des cas environ.


ASSOCIATION

La Fédération française de cardiologie (FFC) regroupe 26 associations régionales. Elle informe et apporte un soutien financier aux chercheurs. 5 rue des colonnes du Trône, 75012 Paris. Tél. : 01 44 90 83 83. Brochure sur l’insuffisance cardiaque à consulter sur www.fedecardio.org

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